Usages de l'hypnose

a)L'hypnose dans la psychothérapie.

 

Un des grand champ d'apllication de l'hypnose est la psychothérapie. En effet on peut soigner à l'aide de l'hypnose: les addictions (telles que le tabagismes, l'addiction au cannabis, l'alcoolisme, les troubles du comportement alimentaire, mais aussi les victimes (d'agressions sexuelles, accidents, d'harcelements) ainsi que les enfants turbulents, certaines maladies mentales et certains troubles dépressifs. On utilisera dans le cadre des thérapies, soit la sophrologie, soit l'hypnose. Bien que ces deux techniques sont jumelles la sophrologie s'utilise davantage pour parler d'un travail sur des états généraux connus (stress, insomnies, ...) tandis que l'hypnose offre une prise en charge plus personnalisée et approfondie. L'hypnose joue ainsi sur deux perception, la perception ordinaire (du quotidien) et la perception élargie (qui réside dans le sensible et l'inditérminé). Le travail du thérapeute qui guérit une addiction sera de brouiller la perception resteinte (obsessions) du patient pour atteindre une perception ouverte. Ainsi, ce qui était perçu comme un remède est perçu comme un empoisonnement (le tabac, le sucré, l'alcool).

Cependant, la question de la pratique de l'hypnose dans les troubles psychiatriques divise les praticiens. Beaucoup sont d'avis que l'hypnose peut amener un patient trop fragile sur un plan psychique dangereux et instable. Et d'autre pensent que l'hypnose peut être pratiquée avec tous. Le type de suggestion utilisée variant d'une pathologie à une autre, d'un patient à un autre. Evidemment on évitera d'emmener un patient trop fragile (par exemple souffrant de schizophrénie) dans un voyage mental trop déconnecté de la réalité dont il est assez éloigné. Mais on peut l'aider en hypnose à éprouver son corps, pour lui permettre progressivement de retrouver une image du corps et un schéma corporel plus cohérents.

Les phobies peuvent également être soigné par l'hypnose. En état d’hypnose, le patient établit une communication saine et cordiale entre le corps et l’esprit. Il entre en contact avec ses ressources d’auto- guérison, il reprend peu à peu son pouvoir. Le simple fait de rétablir la communication entre l’inconscient et le corps physique déclenche un processus d’auto-guérison. L’hypnothérapeute procède alors avec le sujet à une régression, un retour en arrière dans le temps vers l’événement, la situation, l’état émotif qui a déclenché la toute première phobie pour défiger les informations et les reformuler. Parfois les résultats sont plus longs à venir mais peut de cas échouent.

Pour combattre le tabagisme, l'hypnose à fait ses preuves, des études démontrent ainsi que six mois après une séance le taux d'abandon de la cigarette se situait entre 30 et 40%. Pour vaincre le tabagisme on a le plus souvent recours à une seule séance d'une heure puis à l'écoute de cassettes d'hypnose à domicile. Les résultats dépendent en grande partie de la motivation du patient et des efforts qu'il est près à fournir, cela explique les variations du taux de réussite.

L'hypnose diminue également l'anxiété, le stress, ce qui est non négligeable dans le cadre de certaines maladies telles que l'asthme, car diminuant ce facteur aggravant de la maladie le besoin en médicament diminue lui aussi. Pendant la grossesse, l’hypnose peut contribuer à réduire petit à petit l’anxiété vis-à-vis de l’accouchement et ainsi créer un climat de confiance pouvant faciliter le travail et l’accouchement. Mentionnons qu’il semble que lorsque la susceptibilité hypnotique de la patiente est élevée, les bénéfices soient supérieurs pendant le travail et même après l’accouchement (diminution de la dépression de l'après accouchement -> Baby Bues).

b)L'hypnose dans l'anesthésie et les douleurs chroniques.

 

 

Deux autres usages de l'hypnose sont très répandus dans le milieu médical, l'hypnose dans le cadre de l'anasthesie (le plus souvent suivies d'opérations et d'interventions chirurgicales) ou dans le cadre des douleurs chroniques. L'hypnose donne souvent de bons résultats en anesthésie légère, ainsi certains hôpitaux intègrent l'hypnose dans leur service anesthésie-réanimation. Des études en laboratoire confirment les observations cliniques. Plusieurs régions du cortex cérébral normalement activées pendant l’expérience d’une douleur aiguë sont neutralisées par des suggestions hypnotiques d’analgésie. L'éfficacité de l'hypnose est donc réelle.

De très nombreuses fonctions sont modifiés dans le sens de la régulation lors d'une séance d'hypnose (rythme respiratoire, cardiaque, tension artérielle, etc) ainsi, on constate également une diminution du temps de saignement ce qui continue d'impressioner les medecins et chirurgiens qui utilisent l'analgésie hypnotique. De plus, l'hypnose à une éfficacité réelle sur douleur et anxiété et permet ainsi une diminution de la prise médicamenteuse et améliore la récupération post opératoire (elle diminue la douleur postopératoire en association avec le traitement usuel).

Soigner les maladies de la peau. Une synthèse d’essais cliniques et d’études de cas rend compte de l’utilité de l’hypnose pour diminuer ou même guérir certains désordres cutanés, en particulier le psoriasis et les verrues. L’hypnose peut aussi contribuer à diminuer la douleur, l’anxiété, l’insomnie et l’inconfort liés au prurit et aux brûlures, et à contrôler certaines habitudes délétères comme le grattage. Par exemple, chez les grands brûlés il est constaté que l'hypnose permet l'analgésie du sujet, c'est ainsi un de ses domaines d'utilisation dans les hopitaux militaires français. Son efficacité a aussi été prouvée chez des femmes ayant à subir une biopsie d’une tumeur au sein par de petites études cliniques. On a constaté une réduction de la douleur, du besoin d’analgésiques postopératoires et de l’anxiété, ainsi qu’une réduction des nausées consécutives à l’intervention.

L’hypnose est utilisée pour stimuler le retournement des bébés se présentant par le siège, lors de l'accouchement, et pour diminuer les nausées des femmes enceintes.

Bien que peu d’études ont évalué l’efficacité de l’hypnose contre les douleurs chroniques (au delà de trois à six mois, la douleur persistante et rebelle aux traitements usuels est dite chronique) , une récente revue a évalué l’efficacité de l’hypnose dans des cas de céphalées chroniques, de douleurs cancéreuses, de fibromyalgie et de douleurs chroniques d’origine mixte. Elle s’est avérée plus efficace que les soins standards, les groupes de support ou l’absence de traitement.

Elle est aussi recommandée pour traiter le syndrome de l'intestin irritable (un trouble digestif qui se caractérise par des malaises ou des sensations douloureuses au ventre). En effet, l'utilisation de séances d’hypnose pour le traitement de ce syndrome a largement été étudiée. Ces séances sont généralement réparties sur quelques semaines et complétées par l’utilisation à domicile de cassettes audio d’autohypnose. La plupart des recherches font état d’améliorations significatives sur le plan des douleurs abdominales, des habitudes de défécation, de la distension abdominale, de l’anxiété, de la dépression et du bien-être en général. De plus, il semble que ces bénéfices persistent entre moyen et long terme (2 et 5 ans) la pratique de l’hypnose contribuerait à une amélioration des symptômes et à une diminution de la consommation de médicaments.

Pour les patientes atteintes de cancer du sein, la pratique de l’autohypnose dans le cadre de groupes de support aurait un effet bénéfique. De plus en plus de recherches font état de l’effet bénéfique de l’hypnose chez les personnes âgées dans le cadre des douleurs chroniques. L'hypnose est aussi bénéfiques dans le cadre du traitement des douleurs difficiles à traiter et provoquées par des lésions spinales, des amputations, la sclérose en plaques, des maladies neuromusculaires et bien d’autres.

L'hypnose n'est pas utilisé que chez l'adulte et peut aussi l'être chez l'enfant. Bien que la douleur chez l’enfant doit être considérée de façon particulière, l’hypnose peut être utile pour soulager la douleur et l’anxiété qui accompagnent certains gestes médicaux douloureux, comme la ponction lombaire ou la ponction de moelle osseuse. Une étude californienne, réalisée auprès de 44 enfants devant subir pour la deuxième fois un test de fonction urinaire (connu comme douloureux), indique que l’hypnose, sous forme d’imagerie mentale guidée au cours de laquelle l’enfant se concentre sur une image plaisante, peut aider à la relaxation de l’enfant et ainsi diminuer la peur et l’anxiété, et faciliter le test. Pour les enfants, on a utilise souvent la technique de la « magic music ». L'enfant écoute la même cassette de suggestion chaque soir. On y raconte une histoire avec un personnage qui resout un problème similaire à celui de l'enfant, l'enfant s'identifie de cette manière au personnage. Par exemple pour traiter l'excema, les traitements de ce type ont été réalisés sur des périodes d’un mois et demi à sept mois, et on a constaté que les effets positifs persistaient après plusieurs mois.

Cependant, l'hypnose est encore controversée. En effet, la méthodologie de la plus part des études la concernant est souvent insuffisante et les resultats sont alors parfois incohérents et manquent de précision.